Souricide professionnel

Souricide professionnel

Souricide professionnel

Elles grignotent vos câbles, gambadent la nuit comme si c'était leur salon, et laissent leurs petites cartes de visite dans les coins sombres : les souris sont de retour, et elles ne viennent pas pour un apéro.

Que vous soyez dans un logement cosy, un commerce bien tenu ou un entrepôt qui voit passer du monde, le constat est le même : l’invasion progresse, et les petits pièges en plastique ou les sachets de pâte achetés en grande surface ne font plus vraiment le poids.

Trop légers, mal placés, ou simplement dépassés, ces "remèdes de grand-mère 2.0" laissent souvent le champ libre à nos ennemies moustachues.

1. Qu’est-ce qu’un souricide professionnel ?

1.1. Définition et objectifs

Un souricide professionnel, c’est un produit biocide conçu pour éliminer rapidement et durablement les souris. Pas une solution gadget, pas un attrape-nigaud de rayon bricolage. Non : ici, on parle d’un produit utilisé par des pros de la lutte anti-rongeurs comme chez Oxynet Nuisibles, qui savent où, quand et comment l’appliquer pour que les nuisibles fassent leurs valises.

L’objectif est simple : éradiquer l’infestation en ciblant directement les colonies. Contrairement aux pièges mécaniques qui traitent un rongeur à la fois, le souricide professionnel agit en profondeur. Il permet de toucher les individus invisibles, bien planqués dans les murs, les doublages ou les faux plafonds.

1.2. Différence entre souricide grand public et professionnel

Le premier truc à comprendre, c’est que tous les souricides ne se valent pas. Ceux qu’on trouve en supermarché contiennent des substances actives faiblement dosées, souvent limitées à 0,0025 % de matière toxique (réglementation oblige). Résultat : les souris les évitent ou en consomment trop peu pour que ce soit efficace.

Les souricides professionnels, eux, montent à 0,005 % voire plus, avec des molécules comme la brodifacoum ou la bromadiolone. Ils sont testés pour leur appétence, pensés pour résister à l’humidité, et doivent être utilisés selon un cadre réglementé strict (biocides de type 14, homologués par l’ANSES). Bref : c’est du sérieux, réservé aux pros ou à ceux qui veulent en finir une bonne fois pour toutes.

2. Les différentes formes de souricides professionnels

2.1. Pâtes fraîches rodenticides

C’est la forme la plus utilisée en intérieur. Très appétente, elle attire les souris grâce à une texture moelleuse et une odeur puissante. Chez nous, on utilise ce type de produit dès qu’on est dans un local sec ou tempéré. Idéal pour les cuisines, les greniers, les zones de stockage.

Avantage : efficacité rapide.
Inconvénient : moins résistante à l’humidité.

2.2. Blocs hydrofuges

Parfaits pour les environnements humides ou extérieurs. Le bloc est compact, conçu pour résister à la pluie, la condensation, ou les fuites dans les locaux techniques. On les fixe souvent dans des postes sécurisés sous les terrasses ou en sous-sol.

Avantage : résistance à l’eau + longue durée de vie (jusqu’à 4 semaines).
Inconvénient : moins appétent que la pâte.

2.3. Grains empoisonnés

Souvent utilisés dans le milieu agricole ou les entrepôts. L’aspect "graines" les rend très attractifs pour les souris habituées à ce type de nourriture. On les réserve aux infestations importantes, sur terrains secs.

Avantage : bon camouflage alimentaire.
Inconvénient : à manipuler avec précaution, car très dispersables.

2.4. Gels ou mousses (usage spécifique)

Moins connus, mais redoutables en conditions extrêmes. On les injecte dans les fissures, les gaines, les trous de passage. Idéal quand on ne peut pas poser d’appât classique. C’est une méthode de pro pour attaquer là où la souris pense être tranquille.

Avantage : ciblage chirurgical.
Inconvénient : à utiliser avec du matériel spécifique.

2.5. Tableau récapitulatif des avantages/inconvénients

FormeAppétenceDurée de vieHumiditéPrix (€)Niveau de danger
Pâte fraîche★★★★☆1-2 semaines6-9€ / 150gModéré
Bloc hydrofuge★★★☆☆3-4 semaines10-15€ / 300gFaible
Grains empoisonnés★★★★☆2-3 semaines7-12€ / 200gÉlevé
Gel/Mousse★★☆☆☆Variable+20€ / doseRéservé aux pros

3. Les substances actives les plus utilisées

3.1. Brodifacoum

Le brodifacoum, c’est la star des anticoagulants. Hyper puissant, il agit en une seule ingestion, même en très faible quantité. On l’utilise quand on veut frapper vite et fort, notamment en cas d’infestation avancée ou de sites très contaminés.

C’est une molécule à effet cumulatif, ultra efficace, mais aussi à manier avec précaution

3.2. Bromadiolone

La bromadiolone est un classique du terrain. Moins agressive que le brodifacoum, elle permet une action différée tout en conservant un bon pouvoir létal. Son avantage ?

Elle est moins risquée pour les animaux nonciblés si utilisée correctement. C’est un bon compromis entre efficacité et sécurité, souvent choisie pour les zones semi-sensibles (garages, commerces, écoles).

3.3. Difénacoum

La difénacoum est un peu la version “light” du traitement. Moins toxique pour les gros mammifères, elle reste très efficace contre les souris, surtout en milieux intérieurs peu humides.

Elle est souvent utilisée dans les ERP (établissements recevant du public) ou les lieux où la prudence est de mise. C’est discret, mais ça fait le job.

3.4. Comment agissent ces molécules ?

Toutes ces substances ont un point commun : elles sont anticoagulantes. Elles provoquent des hémorragies internes chez la souris 48 à 72 heures après ingestion. Pourquoi ce délai ? Pour éviter l’effet d’apprentissage.

Si la souris voit un congénère mourir juste après avoir mangé un appât, elle ne touchera plus jamais à ce type d’aliment. L’effet différé permet à l’animal de retourner dans le nid avant de succomber, ce qui limite les cadavres visibles et les odeurs. C’est propre, discret, et ça coupe court à l’invasion.

4. Comment bien utiliser un souricide professionnel ?

4.1. Étapes avant la pose : repérage et diagnostic

Avant de poser quoi que ce soit, on observe. Où sont les crottes ? Les traces de gras sur les plinthes ? Les coins rongés ? Le but, c’est de cartographier les déplacements des souris, d’identifier les nids potentiels et de comprendre où elles passent et où elles grignotent. Un bon diagnostic, c’est 50 % du travail déjà fait.

4.2. Positionnement stratégique des appâts

On ne balance pas les blocs au hasard. Les appâts doivent être posés là où la souris passe naturellement : le long des murs, derrière les meubles, sous les machines. Jamais au centre d’une pièce. Et toujours dans des postes sécurisés, pour que l’appât ne soit pas déplacé ni contaminé. Il faut aussi respecter les distances entre deux postes : tous les 3 à 5 mètres en cas d’infestation légère, tous les 1 à 2 mètres si c’est plus sérieux.

4.3. Sécurité : boîtes sécurisées et précautions d’usage

Un souricide professionnel, ça ne rigole pas. Il doit être inaccessible aux enfants, aux animaux et au public. On utilise des boîtes fermées à clé, fixées au sol ou au mur si besoin.

Et on évite les zones de passage fréquent pour éviter les manipulations involontaires. Toujours lire l’étiquette, porter des gants, et ne jamais manipuler l’appât à main nue, pour ne pas laisser d’odeur humaine dessus.

4.4. Durée du traitement et surveillance

Un traitement pro ne s’improvise pas. Il faut contrôler les postes tous les 3 à 5 jours au début, puis espacer une fois que la consommation baisse. Le traitement peut durer 2 à 4 semaines selon la gravité de l’infestation.

Ensuite, on retire tout, on nettoie, et on pose un système de surveillance si besoin. L’idée, c’est d’éviter que ça recommence. Le but, ce n’est pas de poser… c’est de régler le problème

5. Limites et erreurs fréquentes avec les souricides professionnels

5.1. Sous-dosage ou mauvais emplacement

Même avec le meilleur souricide du marché, si la dose est trop faible ou mal positionnée, ça ne sert à rien. On voit souvent des appâts posés à la va-vite, derrière un meuble, en espérant que la souris tombe dessus comme par magie.

Mauvaise nouvelle : la souris est méfiante, et si l’appât ne se trouve pas sur ses axes de passage, elle l’ignorera. Il faut observer les traces, les crottes, les frottements sur les plinthes.

Un bon positionnement, c’est 70 % du travail.

5.2. Produits périmés ou mal conservés

Un souricide, ça se stocke au sec, à l’abri de la lumière et de l’humidité, sinon il perd en appétence et en efficacité. Un bloc moisi ou une pâte durcie, ça n’attire plus personne. Vérifiez toujours la date de péremption : passé un certain temps, même le brodifacoum ne fait plus peur. C’est comme offrir un vieux sandwich rassis à un invité : il passe son tour.

5.3. Résistance des souris à certaines molécules

Depuis quelques années, certaines populations de souris montrent une résistance aux anticoagulants classiques.

En France, des études montrent une résistance génétique au coumatétralyl et à la bromadiolone dans plusieurs régions (source : INRAE, 2023).

D’où l’intérêt d’alterner les molécules et de ne pas utiliser toujours le même produit. Sinon, la souris s’adapte. Et c’est vous qui perdez la partie.

5.4. Risques pour les animaux non ciblés

Un souricide mal posé peut être dangereux pour les chats, les chiens, les oiseaux, voire les enfants. C’est pour ça qu’en professionnel, on ne pose jamais un appât à l’air libre. On utilise des postes sécurisés, fixés au sol ou au mur.

Et surtout, on évite les dispersions. Le but, ce n’est pas d’empoisonner le quartier, mais de traiter de manière ciblée et responsable.

6. Comment choisir un souricide professionnel en 2025 ?

6.1. Critères essentiels : lieu, humidité, type de local

Avant d’acheter un produit, posez-vous les bonnes questions :

– Le lieu est-il humide ou sec ?
– S’agit-il d’un grenier, d’un garage, d’un entrepôt alimentaire ?
– Y a-t-il des animaux domestiques dans les environs ?

Une pâte fraîche sera parfaite en intérieur sec, mais inefficace dans une cave humide. À l’inverse, un bloc hydrofuge sera imbattable en milieu technique, mais moins appétent dans une cuisine.

6.2. Lire l’étiquette et vérifier l’agrément biocide

Un bon souricide pro porte un numéro d’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) délivré par l’ANSES.

Si ce n’est pas le cas, fuyez. C’est votre garantie que le produit est efficace, contrôlé, et conforme à la réglementation européenne (type TP14, selon le règlement CE n°528/2012).

Regardez aussi la substance active, son pourcentage, et les précautions d’usage. Un dératiseur pro ne choisit jamais à l’aveugle.

6.3. Fiabilité des marques et retours utilisateurs

Certains fabricants sont connus pour leur efficacité et leur régularité. Zapi, Lodi, Syngenta… ce sont des marques qu’on retrouve sur le terrain, avec des résultats concrets. Ne vous fiez pas aux noms tape-à-l’œil, mais plutôt aux avis d’experts, aux tests, et aux retours de pros. Un produit qui marche bien aura toujours des retours d’intervention positifs.

6.4. Pourquoi éviter les produits trop bon marché

Un souricide à 3 €, c’est souvent un appât peu dosé, mal formulé et peu appétent. Résultat : la souris le snobe. Ou pire : elle en consomme juste assez pour s’immuniser.

On ne chasse pas une colonie de nuisibles avec un budget de chewing-gum. À vouloir économiser 5 €, vous risquez d’en perdre 500 en dégâts. En 2025, mieux vaut investir dans un vrai produit professionnel, efficace dès les premières poses.

Le souricide professionnel, c’est l’arme fatale contre les infestations de souris

Bien dosé, bien placé et bien choisi, il permet de traiter rapidement une colonie entière, là où les solutions classiques échouent. Mais ce n’est pas un produit miracle à utiliser les yeux fermés. Comme tout biocide, il demande de la méthode, du bon sens, et une vraie rigueur sur le terrain.

On l’a vu : un produit mal conservé, mal positionné ou mal dosé devient inutile… voire dangereux. Et attention aux idées reçues : le bon souricide, c’est celui qui correspond à votre environnement, pas celui qui a le packaging le plus flashy. En 2025, la lutte contre les rongeurs se joue sur la précision, pas sur la surenchère.

Vos questions les plus courantes sur le souricide professionnel

1. Quelle est la différence entre un souricide professionnel et un produit classique ?

Un souricide professionnel contient une concentration plus élevée de substance active (jusqu’à 0,005 %) et une appâtance renforcée, ce qui le rend beaucoup plus efficace que les produits de grande surface.

2. Peut-on utiliser un souricide professionnel soi-même ?

Oui, à condition de respecter scrupuleusement les consignes d’usage et de sécurité. L’idéal reste de demander conseil à un professionnel pour éviter les erreurs.

3. Quel est le souricide professionnel le plus efficace ?

Les pâtes fraîches à base de brodifacoum sont les plus redoutables en intérieur sec. En extérieur ou en milieu humide, préférez les blocs hydrofuges.

4. Combien de temps faut-il pour que le produit agisse ?

L’effet se déclenche en 24 à 72 heures après ingestion, ce qui permet à la souris de retourner dans son nid avant de mourir, limitant ainsi les odeurs.

5. Y a-t-il un risque pour les animaux domestiques ?

Oui, en cas de mauvaise manipulation. Il faut toujours utiliser des postes d’appât sécurisés pour éviter tout contact avec les chiens, chats ou NAC.

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